Quand les vents sont contraires !

Question:

Je voudrais savoir ce que le passage où Jésus et Pierre marchent sur les eaux représente pour nous ? (Matthieu 14. 22-33)

Réponse:

C’est une bonne question… qui nous permet de réfléchir effectivement à l’implication d’un tel miracle et son application dans nos vies. Car il s’agit ni plus ni moins d’un miracle, un extraordinaire miracle, vous en conviendrez. Cependant, comme RIEN n’est impossible à Dieu, marcher sur les eaux et inviter son disciple à faire de même pour aller à sa rencontre, semble, pour le Seigneur, tout à fait ordinaire.


C’est du moins sur ce ton que le texte paraît être écrit: « Pierre répondit à Jésus: Si c’est toi, ordonne-moi de venir vers toi sur les eaux. – Viens! dit-il. Pierre descendit du bateau, marcha sur les eaux et vint vers Jésus ». (Mt 14.28-29).

Une chose essentielle apparaît dans cette portion des Ecritures, et donc importante de relever: Jésus-Christ est le Fils de Dieu. Il est le Maître des éléments, à n’en pas douter, (le texte, les versets 24 à 33, notamment, le démontrent simplement, mais magnifiquement).
Et c’est aussi par cette merveilleuse confession des disciples que ce passage biblique s’achève:
TU ES VRAIMENT LE FILS DE DIEU ! (Mt 14. 33b).


Ainsi, comme eux, prosternons-nous devant Sa Majesté et confessons qu’Il est le Fils du Dieu Tout-Puissant, le Sauveur promis, le Seigneur du ciel et de la terre.

Une seconde leçon peut être tirée de ce texte: la question de la foi (ou la foi en question). En effet, qu’en est-il de notre foi… quand tout va de travers ?


Sur QUI ou sur QUOI s’appuie-t-elle quand les vents sont contraires ?
En bref, sur QUEL fondement notre foi repose-t-elle ?

A ce propos, l’attitude des disciples dans la barque malmenée, est certes compréhensible. A leur place, nous aurions, même en plein jour, été pareillement affolés. D’autant plus lorsqu’ arrive à leur rencontre, au milieu de la nuit, une silhouette marchant sur l’eau. « Quand les disciples le virent marcher sur le lac, ils poussèrent des cris… » MAIS, Jésus, par une parole d’apaisement pour ses disciples, leur dit : « Rassurez-vous, c’est moi. N’ayez pas peur ! » versets 26 & 27.

Ou lorsque Pierre a peur et que, commençant à enfoncer il s’écrie: « Seigneur, sauve-moi! » Aussitôt Jésus… l’empoigne, l’interpelle et lui dit: « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » versets 30 & 31.

Dans l’une comme dans l’autre réponse, Jésus les rassure tout en mettant ses disciples intentionnellement au défi de LUI faire personnellement confiance, d’exercer leur foi dans les incidents les plus anodins ou, en l’occurrence, les cas les plus extrêmes.

Les chrétiens de tout temps se laissent facilement déstabiliser par les circonstances, particulièrement, évidemment, lorsqu’elles sont contraires et qu’ils y prêtent une trop grande attention. Aussi, ont-ils besoin de rediriger leur regard vers Celui qui seul peut les sauver, d’être constamment rassurés par Sa voix et d’être assurés que Celui qu’ils ont volontairement choisi de suivre est réellement le chemin, la vérité et la vie ou, pour reprendre les termes du texte: « VRAIMENT LE FILS DE DIEU », capable, non seulement d’apaiser les tempêtes, mais de les secourir au sein même de simples contrariétés ou de drames les plus douloureux.

La foi, disait un commentateur, c’est l’expression de la confiance et de la reconnaissance que l’on éprouve à la découverte de la réalité du Fils de Dieu, Sa grandeur, Sa puissance, Son amour. Si on ne vit pas la foi, (si elle n’est pas exercée), elle ne sert à RIEN.

En supposant que Jésus ait simplement embarqué avec ses disciples dès le rivage et que la traversée se soit passée sans histoire, nous n’aurions pas eu accès à ce joyau de l’Ecriture qui permet à ses lecteurs, (a permis aux douze !), de découvrir une facette supplémentaire et merveilleuse de la personne de Jésus, à savoir: son identité (Fils de Dieu), son caractère (apaisant et bienveillant).
Et les disciples ont manqué une occasion de le reconnaître dans toute Sa puissance (versets 25 & 32), de dépendre de LUI (d’exercer leur foi!), de se prosterner devant LUI pour l’adorer. Nous avec eux.

Voilà ce que ce passage biblique me semble représenter.
 

Claude-Alain Nuti

Cellule Com AJCAN

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